BERT INGELAERE
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MORALIA

Notes  & images from the field, 'raw' data and
​reflections on lives - damaged or not.
Aristotle, Plutarchus, Alexis kagame or Adorno?

 A (Life) Story #4

3/2/2016

 

RURAL RWANDA – Interviews 2007-2011 (redacted & edited)

Je suis né en 1952, à cette époque c’était la Préfecture de […], Commune […], Secteur […]. Aujourd’hui, c’est la Province du […], District de […], Secteur […]. J’habite ici (dans […]) depuis 1985. Je suis venu à la recherche de meilleures conditions de vie. Surtout, je visais un bon champ parce celui de […] était infertile. J’ai fondé mon premier foyer en 1977. Et comme mon épouse a été victime de génocide, je me sus remarié en 1994. J’ai vécu au […] de 1994 à 1997. Je suis sans enfants car tous mes enfants ont été tués à […] pendant le génocide. Je ne me déplace d’ici que dans le but de rendre visite aux amis et connaissances pour revenir aussitôt possible. Ma vie est bien satisfaite grâce à l’exploitation de mes champs. Point besoin d’aller ailleurs.
 
En 1971, j’ai été engagé au dispensaire comme secrétaire, je remplissais les fiches et donnais des médicaments aux malades. Je n’ai pas pu faire les études à cause du divisionnisme  qui était là. Je ne les aimais vraiment pas (les hutu). En 1973, il y a eu une grève, ça a commencé dans les écoles secondaires. Certains ont fui vers le Burundi, mais moi j’ai tenu. Il y avait la guerre et beaucoup de Tutsi fuyaient vers le Burundi. En 1975, j’ai été licencié parce qu’on commençait à embaucher les gens qui ont fait des études. En 1977, en me mariant, la situation était très difficile, même pour trouver à manger c’était difficile. Je me suis marié en 1977, j’avais assez de champs mais qui ne donnaient pas bien. J’ai alors pris la décision de déménager en 1985. J’avais 4 enfants à ce moment-là. Quand je suis arrivé ici, on ne m’a pas donné de parcelle, mais je louais les parcelles des autres et je récoltais beaucoup. Quand je suis arrivé ici, il y avait à manger, la pluie tombait en abondance.
 
En 1978, il y a eu des élections et les gens de […] n’ont pas voté pour Habyarimana car les Hutu de […] l’accusaient de favoriser les Tutsi. Pour nous qui étions près de la frontière, au temps de Kayibanda, nous ne pouvions pas aller de l’autre côté de la frontière, mais avec Habyarimana nous étions libres, nous pouvions aller voir nos frères au Burundi et eux pouvaient venir nous voir.
 
En arrivant ici en 1985, je faisais confiance aux miens, c’est à dire les Tutsi. La confiance prend ses racines dans l’utilité réciproque. Sans intérêt, sans utilité il n’y a pas de confiance. Les bonnes actions qui anticipent la réciprocité, mais encore désintéressées sont gage de confiance durable. Ma confiance se base sur ces deux premiers éléments ci hauts dits. Ce n’est pas facile d’avoir confiance en des hommes. Même la Bible dit « HAVUMWE UWIZERA UMWANA W’UMUNTU = Maudit soit celui qui veut avoir confiance en fils de l’homme ». Je n’ai pas confiance en des gens qui parlent sans pour autant concrétiser leur parole. Les menteurs, les hypocrites font cas de cette classification.
 
Moi [pour le moment] je n’ai pas beaucoup de confiance aux tutsi, ils sont devenus très avares, ils cherchent beaucoup de bénéfices, ils mentaient aussi dans le Gacaca, mais les juges étaient là pour découvrir leurs mensonges. Ils ne parlaient pas en même temps, et on pouvait facilement découvrir leurs mensonges. Ce groupe lui aussi a parmi ses membres quelques éléments qui ne veulent pas souscrire à la politique de l’unité et de la réconciliation pour se venger via les fausses accusations. Parmi les Hutu, il y a quelques individus, ils ne sont pas nombreux mais qui ont encore l’idéologie génocidaire.
 
En 1990, avant la guerre, la situation était bonne même si je n’avais pas encore ma propre parcelle. Je commençais à m’habituer aux gens d’ici, je partageais tout avec tout le monde. La confiance signifie l’unité et la réconciliation, les gens qui ont la confiance entre eux partagent tout. Le niveau de confiance des gens de ma communauté n’est pas très élevé, les gens ne se disent pas la vérité. Ce manque de confiance est une conséquence de la guerre. Avant la guerre la situation n’était pas la meilleure du monde, mais elle était meilleure que celle d’aujourd’hui. On ne peut rien faire pour restaurer la confiance, mais si on continue à parler de l’unité et de la réconciliation, on y arrivera. Il faut signaler que la méfiance ne finira pas de si tôt. Je pense que le Gacaca allait dans ce sens, mais ça demandait que les gens disent un peu plus de vérité. Dans le Gacaca d’ici, on ne disait pas la vérité. Ce sont surtout les accusés qui cachaient la vérité. Dans n’importe quelle circonstance, il était  difficile d’avouer. Imaginez-vous combien il était difficile d’avouer qu’on a tué. Depuis que le Gacaca a commencé, je n’ai vu que quelques personnes qui ont réellement avoué, les autres ne voulaient pas avouer ou avouaient une partie et disaient que ce sont les autres qui ont fait pire.
 
En 1991-93, au moment des partis politiques, il n’y a pas eu de perturbations au niveau économique. J’ai passé 4 mois en prison en m’accusant d’être complice du FPR. Au moment des partis politiques, beaucoup de Hutu étaient du MDR, les Tutsi se partageaient entre le PL et quelques autres allaient dans le MRND. En 1994, au moment du génocide, j’ai tout perdu, je suis resté seul. J’avais 6 enfants. A ce moment-là, ma mère qui était restée à […] venait de mourir, toute la famille était partie pour le deuil, et a été tuée là. Moi aussi j’étais là, mais j’ai pu me sauver en passant par le Burundi. Pour moi, être en  sécurité, c’est la jouissance d’une solide santé, avoir accès à la nourriture pour ma famille, être sûr que je suis bien intégré dans ma communauté grâce à la bonne représentation des autorités qui me rassurent dans ma démarche vers le développement. La sécurité signifie le bien-être dans les relations entre les gens, quand on est bien chez soi et qu’on a les bonnes relations avec les voisins, on est en sécurité.
 
Après la guerre, j’ai passé quelques années au […] (1994 – 1997) où je me suis marié avec ma deuxième épouse. En 1995, j’avais presque perdu la tête et je ne travaillais pas beaucoup. Je suis revenu ici en 1997 après que les maisons avaient été construites. Depuis que je suis revenu, la situation s’améliore, j’ai même pu m’acheter ma propre parcelle en 2006, cette parcelle mesure deux ha.
 
En 2000, il y avait la famine, on vendait un vélo pour acheter à manger. Trop de référence à l’ethnie de Tutsi pour mieux être accepté dans leur communauté à cause du génocide commis à leur encontre. Quant aux Hutu la situation de l’idéologie génocidaire était en pleine mouvement de campagne.
 
En 2001, à partir de deux vaches, qui se maintiennent à ce nombre au cours des années, je suis heureux de te dire que j’ai l’occasion de vendre deux vaches chaque courte durée d’une année. Je le fais pour évite la surpopulation bovine alors que je n’ai pas assez de pâturage et de force pour m’en occuper. Au cours de ces dix ans, j’ai bien récolté du lait et du fumier et encore j’ai eu le cash grâce à ses ventes ponctuelles de progénitures. Je n’ai pas en moins de 800000 Frw y compris le produit laitier. Ce revenu est une aide supplémentaire appréciable pour l’agriculture, les frais de  scolarité et d’autres subsides et besoins en famille. J’ai amélioré mes conditions de production de revenus. J’ai recommencé l’élevage et mes champs ont été fertiles parce que j’avais de l’engrais.
 
 
Après les premières élections du Président KAGAME, la représentation politique  a été plus efficiente et proche des désidératas du citoyen. La représentation politique signifie qu’il y a une autorité qui cherche le développement du peuple. Les gens qui sont bien représentés connaissent leurs droits et s’acquittent de leurs devoirs. La représentation politique veut dire avoir l’administration publique près de soi (décentralisation). Le citoyen représenté a la liberté et la jouissance de ses droits dans son quotidien. A titres d’exemple faire ce qu’il veut dans les limites prescrites par la loi sans l’injonction de représentation politique parce qu’il y a quelques caprices ou autoritarisme. La représentation politique  s’éloigne de toute tentative de corruption et une efficace planification et gestion des projets de développement qui intègrent les plus démunis. La bonne représentation politique  devrait appliquer les décisions selon l’hiérarchie de pouvoir pour mieux parer aux contradictions néfastes éventuelles comme celle récemment entre MINALOC et les instances de base qui se concordent pas sur la politique de « BYE BYE NYAKATSI = Au revoir, maison en paille ». Les instances de base dans la précipitation ont porté préjudice à l’autorité supérieure. Dès lors, [en 2007] le manque de dialogue entre les dirigés et les dirigeants, le retard dans le redressement et la correction des mauvaises décisions ont aggravé l’écart entre les représentants politiques  et les attentes réelles d’être compris de la part des citoyens. Bien que « BYE BYE NYAKATSI » n’a pas et ne sera pas un défi de malentendu politique, il n’est pas moins l’arrogance de l’autoritarisme.
 
En 2006, les rescapés se sont décontractés lors de leurs témoignages et n’ont pas repris les fausses accusations des années précédentes. Les fausses accusations ont été de mise pour ceux qui voulaient s’enrichir sans cause et encore, ce qui est louable, ils ont été hormis et découragés par leurs confrères qui voulaient plus que le dédommagement la restauration de la vérité sur les crimes commis.  Les aveux de culpabilité sincères de ceux qui ont été criminels ont libéré mon cœur pour anticiper le pardon é leur communauté globale des Hutu pour ne plus la soumettre aux crimes commis par certains membres de leur familles. J’ai reçu la grâce de Dieu, je ne connais personne qui a tué les miens, mais si le les connaissais, je leur pardonnerais. Mais j’ai des gens intègres à qui je fais confiance. Ce sont surtout des gens qui prient avec moi à l’ADEPR (Association Des Eglises Pentecôtistes au Rwanda).
 
Les événements novembre 2006 [tueries dans le village], n’avaient  aucune relation avec Gacaca. Ils étaient dus à cette idéologie qui caractérise certaines personnes. Actuellement c’est fini, celui qui a fait ça a été arrêté. Il n’y a aucun problème avec les gens de la localité où ces événements ont eu lieu. Celui qui a commencé a tué une personne, les parents de la victime ont organisé une vengeance et ont tué 7 personnes sans distinction, en commençant par le premier Hutu rencontré. Les Hutu ont eu peur et se sont réfugiés dans les cellules environnantes.
 
En 2007, la situation économique était  moyennement bonne, nous avons eu assez de pluie et nous avons pu récolter, on mangeait  sans devoir aller au marché. Je vivais de l’agriculture, j’avais assez de champs et j’élevais  aussi une vache. Je n’étais pas riche mais je vivais de mon travail. La situation économique de 2007 était bonne, elle n’avait rien de comparable avec celle du début de mon foyer. A cette époque j’avais assez à manger, de façon qu’il m’arrive de vendre au marché. Au jour le jour, j’oubliais  les désastres  du génocide et je m’habituais. Les rescapés étaient prêts à pardonner les bourreaux de leur famille.
 
Actuellement [2011] grâce aux travaux d’intérêt communautaire [TIG - peine alternatives à la prison] et à la réforme de la loi régissant gacaca, les génocidaires ont été encouragé à avouer leurs crimes. Ils l’ont fait et ça m’a rassuré  dans le sens que le « plus jamais ça » avait plus de chance d’être réelle parce que les potentiels auteurs des crimes dans l’avenir venaient de renoncer et de promettre qu’ils ne récidiveront plus. Les gens qui étaient en prison qui n’ont rien fait ont eu beaucoup de mal, le Gacaca jugeait les gens qui ont avoué, alors que pour les autres, ils ont été emprisonnés en 94-95 quand on emprisonnait tout Hutu. Le temps est son œuvre ! Par exemple, aujourd’hui [2011] les HUTU participent massivement à l’effort de réconciliation sur nos villages. Ils ont encouragé les TUTSI à accepter de marier leurs filles à leurs fils. Alors qu’avant c’était impossible. Et comme les années passent, les HUTU prennent de plus en plus que « la mémoire des victimes du génocide » est une affaire de citoyen plutôt que l’assimiler à l’appartenance à la communauté des TUTSI. Donc avec le temps, les choses iront de mieux en mieux.
 
Le citoyen avait compris sa représentation politique qui pour par ce faire celle-ci avait fait un pas de plus dans l’exécution des programmes et des services qui satisfont les besoins réels des hommes réels surtout au village. UBUDEHE, GIRINKA sont des programmes sans contestation qui ont eu de l’attrait pour la majorité de la population.
 
En 2008, j’ai subi une très grosse perte (mort) de deux vaches frisonnes. J’estime la perte à 1.000.000Frw. Depuis lors, je ne pense plus à renouveler cet élevage de vaches frisonnes. Nous préférons le croisement avec la race locale pour mieux adapter notre élevage aux conditions réelles de notre environnement et de nos moyens. Cette race est pour des gens très riches qui sont à mesure de se procurer des produits vétérinaires qui sont hors de notre portée en tant que simple paysan. Je me suis remis de cette  situation pénible précédente parce  que mes vaches de race locale on mit bas au cours de l’année suivante.
 
Je vis avec ma deuxième femme. Je n’ai pas eu d’enfants après le génocide. J’ai perdu 6 enfants avec mon épouse. Je m’occupe actuellement de 3 orphelins dont je suis oncle et ma femme, tente paternelle. Le plus grand a 20 ans, le suivant 12 ans, le dernier a 10 ans. Notre activité principale est l’agri-élevage. J’ai un champ de 2 hectares moyennement fertile parce qu’elle ne supporte que le manioc, la patate douce, et la bananeraie. Chaque mois comme solution de rechange, je loue d’autres champs à l’extérieur, au moins 3 parcelles pour payer chacune 15000frw. Chaque parcelle est susceptible de produire 1 sac de haricot et 3 sacs de sorgho. Pratiquement il y a du gain.
 
Actuellement [2011], 1 kg de haricot coute 400Frw. Ce qui veut dire  qu’un seul sac de haricot  est à mesure de louer 3 autres parcelles sans compte qu’é coté du labeur bien sûr fourni, il y aura 3 sacs de haricots et 9 sacs de sorgho à la fin de la bonne saison. Si certains préfèrent céder leurs champs aux locataires, souvent  c’est à cause du manque de moyens matériels ou manque de forces.  Les plus grandes opportunités de location proviennent des rescapés qui ont opté pour quitter les lieux de naissance parce qu’ils ont été adoptés par des familles qui sont dans des centres urbains. Certains parmi ces jeunes rescapés ont eu d’autres belles occasions qui les ont rehaussés dans les sphères intellectuelles pour ne plus se préoccuper des travaux champêtres. C’est pour cette raison que ces rescapés confient la gestion de leur patrimoine indirectement à des paysans qui n’ont pas assez de terre sous contrat de location. Les formes et les modalités de locations sont diverses selon les conventions. Il y a eux qui apportent de la semence et le labeur pour partager la récolte avec le propriétaire.
 
Il y a d’autres qui contractent moyennant le prix précis en argent. Je préfère la dernière modalité depuis 2001. Avant  2001, il était facile pour moi d’avoir  les champs libres (gracieusement). Le système de partage de la récolte est plus profitable au propriétaire du champ toutefois en offrant les meilleurs opportunités au paysans sans cash et qui n’a que pour ressource se bras. Il va s’en dire que l’agriculture des tubercules, à savoir  le manioc et la patate n’a d’utilité que pour répondre à la consommation familiale. L’abondance de ces produits a pour conséquence le prix décisoire étant très loin des centres urbains qui ont besoin de les consommer. Le marché potentiel est très minime vue que les gens qui viennent de loin appliquent le prix qu’ils veulent parce que nous sommes nombreux sur leur marché qui acceptent n’importe quel prix lieu de les retourner à la maison  et les voir pourrir. 1 kg de patate peut varier entre 30-40Frw. Ordinairement dans ma famille comme dans mon entourage, nous n’avons pas la faim. Nous avons une pluviométrie moyenne et nous pouvons récolter au cours de deux saisons agricoles. C’est la saison B qui est très riches en récoltes de haricots et de sorgho, lesquels produits sont bien prises sur le marché local. Actuellement le kilo est respectivement 250Frw et 350Frw pour le sorgho et le haricot. Quant à mon élevage, que j’ai recommencé.
 
J’ai 4 chèvres depuis l’an 2000. C’est possible de vendre entre 2 et 3 chèvres chaque année. Je n’ai pas d’autre assistance en dehors de mes possibilités d’exploiter l’agro-élevage. Sur mon compte bancaire, je ne dépasse pas 200.000Frw. Parce qu’j’ai d’autres dépenses très exigeantes à savoir les frais de scolarité pour les enfants. Appartenir à des tontines est très utile pour moi, car je parviens à collectionner des montants pas très importants mais quand même efficaces pour faire face à un besoin pressant. Il y a dix ans que j’adhère à deux associations –tontines. La première tontine qui à 15 membres me donne 100000Frw une fois par an. La deuxième a 36 membres et me donnent 150000Frw une fois par 3 ans. Quand il y a la pluie, nous avons beaucoup de travaux champêtres, il m’arrive de louer 4 ou 5 travailleurs journaliers dont le salaire par jour est 500 Frw. La durée peut varie entre une semaine et 10 jours. Le nombre de ces journaliers va en décroissant selon les exigences et les besoins en labeur. Ce n’est pas toujours évident  de récupérer l’investissement en labeur surtout quand nous faisons face à la sécheresse. J’ai ce vélo et un poste de radio. J’ai le téléphone mobile. Mes deux vaches m’ont donné l’assurance en mes revenus financiers potentiels en mettent encore bas deux progénitures au cours de cette année.
 
Je souhaite avoir la sécurité et la paix car elles sont à la base de tout. Je souhaite un foyer solide. J’espère que mon rêve pourra se réaliser car j’ai confiance en Dieu. Les hommes, eux, changent brusquement. Même si les dirigeants font quelque chose de bien, c’est grâce à Dieu. Je crois à ce dicton : « IBYIZA BIRI IMBERE = Les bonnes choses nous devancent ». Je suis vieux. « NDABYINA MVAMO = Je danse en sortant de la piste des cavaliers » mais je reste avec l’espoir que ma situation n’ira pas se détériorer. Je ne crois en aucun obstacle nous venons de loin (1994) pourquoi désespérer pour les 10 ans prochains ? 

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